ARENVAL
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page de couverture Le Cercle de Lecture vous a proposé...
Le quai de Ouistreham
de Florence Aubenas
Exposé proposé et présenté par Mme Blangille
févr-11

Liste des livres

Editeur : Editions de l'Olivier (04/02/2010)
-1- Source : https://culture.france2.fr/livres/actu/florence-aubenas-une-voix-pour-les-sans-voix-59114610.html
Et ô surprise! Florence Aubenas,dont le portrait fut affiché dans toutes les grandes villes de l'hexagone en 2005,lorsqu'elle était otage en Irak, n'a pas été reconnue:dans la France des invisibles,les médias pèsent peu (et vice-versa...).
L'idée de départ ? La journaliste du "Nouvel Observateur" a expliqué à Élise Lucet qu'elle avait décidé d'aller voir de près la réalité de la crise :"ni comme sociologue ni comme économiste, mais à hauteur d'hommes".
De février à juillet 2009, munie de son seul baccalauréat, elle s'est installée à Caen, dans une petite chambre meublée. Et elle a cherché du travail, pointant au Pôle emploi.
Première surprise, a-t-elle relevé au journal de 13h, "quand je disais 'je suis prête à tout faire', je me suis entendue dire "comme tout le monde".
Deuxième surprise :la difficulté à trouver, non un inaccessible travail à temps plein, mais juste"des heures" de travail (qui n'atteignent jamais 35 heures).
Troisième surprise : "tout le monde est touché". Dans l'univers des précaires, on trouve des retraités à la pension insuffisante, des jeunes qui sortent de l'école, des mères de famille ...
Comment vit-on avec moins de 700 euros par mois ? Que trouve-t-on comme travail, quand on est une quadragénaire sans qualification ? Des boulots de femmes de ménage qui vous ravagent le corps ("en un quart d'heure, mes genoux ont doublé de volume, mes bras sont dévorés de fourmis..."). Des petits chefs qui craignent de se faire virer et redoublent d'exigence, allongeant votre temps de travail au-delà de ce qui sera payé. Des horaires infernaux, tôt le matin, tard le soir, souvent week-ends et jours fériés.
"Le quai de Ouistreham" raconte,concrètement, précisément,comment on vit aujourd'hui en France avec moins de 700 euros par mois. Comment des lycéens sont obligés de travailler pour survivre. Comment des jeunes décident à vingt ans de se faire arracher toutes les dents et de porter un dentier, faute de pouvoir payer un dentiste. Et comment la solidarité, chez les démunis, n'est pas un vain mot.
De cette précarité totale,la journaliste rend remarquablement compte dans ce livre émouvant et souvent drôlissime. Au milieu des discours menteurs, Florence Aubenas incarne aujourd'hui une voix pour les sans-voix.

-> "Le quai de Ouistreham" Florence Aubenas (récit, éditions de l'Olivier, 19 euros).
-> Lire aussi : De Florence Aubenas, une leçon de journalisme


-2- Amazon.fr

Présentation de l'éditeur
" La crise. On ne parlait que de ça, mais sans savoir réellement qu'en dire, ni comment en prendre la mesure. Tout donnait l'impression d'un monde en train de s'écrouler. Et pourtant, autour de nous, les choses semblaient toujours à leur place. J'ai décidé de partir dans une ville française où je n'ai aucune attache, pour chercher anonymement du travail. J'ai loué une chambre meublée. Je ne suis revenue chez moi que deux fois, en coup de vent : j'avais trop à faire là-bas. J'ai conservé mon identité, mon nom, mes papiers, et je me suis inscrite au chômage avec un baccalauréat pour seul bagage. Je suis devenue blonde. Je n'ai plus quitté mes lunettes. Je n'ai touché aucune allocation. Il était convenu que je m'arrêterais le jour où ma recherche aboutirait, c'est-à-dire celui où je décrocherais un CDI. Ce livre raconte ma quête, qui a duré presque six mois, de février à juillet 2009. J'ai gardé ma chambre meublée. J'y suis retournée cet hiver écrire ce livre. ", Florence Aubenas.
Biographie de l'auteurNée en 1961, Florence Aubenas a fait la plus grande partie de sa carrière de journaliste à Libération, avant de devenir grand reporter au Nouvel Observateur. Depuis juillet 2009, elle est présidente de l'Observatoire international des prisons.


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